12.09.2011
Tarifs de place : un choix politique et non économique !
Les Pontons de Monaco sont en attente d'une rencontre avec le Ministre d'Etat. Pendant ce temps, les discussions continuent, en ville, au Gouvernement et au Conseil National...
Rappelons que la réaction, parfois très vive, des plaisanciers est parfaitement justifiée. Au contraire de ce que certains fonctionnaires pourraient penser, il ne s'agit pas de caprices d'enfants gâtés. Les plaisanciers sont très inquiets et de la décision du Gouvernement dépend la vente ou non de leur bateau.
La plupart des propriétaires de petites et moyennes unités de moins de 16 mètres ne sont pas riches. Beaucoup de bateaux sont anciens et les plus récents sont financés par des leasings, calculés de la façon la plus juste.
Les plaisanciers ne veulent plus se justifier. Leurs bateaux sont leur passion, inscrivant leur rapport privilégié avec la mer dans ce cadre intime qui unit chaque Monégasque avec la Méditerranée.
Le choix d'augmenter les tarifs est purement politique. S'il était économique, la SEPM n'aurait pas pu dégager des bénéfices depuis plusieurs années et payer à l'Etat une très importante rétrocession. La petite et moyenne plaisance réprésente 2% des revenus de la SEPM. 98% de son Chiffre d'Affaires est fait avec les autres activités.
Que les choses soient très claires, le port de Monaco n'est pas un port comme les autres. Il ne vit pas de la petite et moyenne plaisance, il vit principalement grâce aux yachts et aux paquebots de croisière.
Qu'on fiche alors la paix à la petite et moyenne plaisance monégasque. Que les autorités tranchent, inscrivant leur courageuse décision dans une démarche de service public, conscientes que le Port de Monaco est un lieu très privilégié et que les tarifs pratiqués pour la petite et moyenne plaisance ne sont qu'une juste et noble redistribution des priviléges de ce port extraordinaire.